When I see your face there’s not a thing that I would change.
Cause you’re amazing, just the way you are

Un mouton, deux moutons, trois moutons. Il était 7h du matin et Caleb n'arrivait pas à trouver le sommeil. Il avait fait la fête toute la nuit et était rentrée à 5h. D'ailleurs, ça n'était pas la première fois de la semaine qu'il n'arrivait pas à dormir. Ces deux derniers jours aussi, il n'avait pas fermé l'oeil de la nuit et il ne savait pas exactement pourquoi. Enfin si, il le savait. Il y a deux jours de cela, il avait laissé tomber Joey, sans rien lui dire et sans même un regard. Bien sûr qu'il s'en voulait, il aurait dû lui expliquer clairement pourquoi il réagissait comme ça. En fait, il ne savait pas s'il était vraiment amoureux, elle lui plaisait énormément et pour lui, il y avait beaucoup plus que de l'amitié. Mais, il ne savait pas pourquoi il était jaloux à ce point, à en être complètement possessif. Alors, il était là, comme une larme dans son lit, à se demander pourquoi. Il devait réagir, ou plutôt il devait lui présenter ses excuses car, il avait agi comme un pauvre gamin.
Sortant de son lit, il fila en direction de la salle de bain et passe un coup d'eau sur son visage. Très vite, il prit sa veste et quitta son minable appartement. Alors qu'il déambulait dans les rues de Bundee, ses pommettes devinrent très vite rosées, le froid était présent et la brume aussi. L'hiver était là, le sol était légèrement couvert de neige et Caleb n'avait même pas prit le temps de se couvrir convenablement. Il avait oublié qu'il n'avait pas de voiture et qu'elle n'habitait pas près de chez lui. Super.

Sur le chemin, il vit un fleuriste d'ouvert. Il hésita et s'il lui prenait des fleurs, peut-être même qu'il sera pardonné doublement ? Il prit un misérable bouquet de fleurs qu'il paya avec les quelques pièces du fond de ses poches. Et il continua donc son chemin jusqu'à être arrivé au domicile de Joey, son amie. Son coeur s'enflamma, il avait à la fois peur de sa réaction, mais aussi peur qu'elle ne veuille plus entendre parler de lui. Il souffla alors un bon coup avant de sonner à la porte. Mais à ce moment-là, il se sentait ridicule avec ce bouquet, il le jeta donc à la poubelle qui était près de la porte d'entrée. Presque deux minutes après, personne ne répondit. Il ouvrit alors la porte qui était ouverte et timidement, il resta planté dans le hall. « Joey .. c'est .. c'est moi .. ». Il attendait une réponse de la part de la blonde, mais rien. Il voulait carrément faire demi-tour, mais il l'aperçut, non plutôt il l'entendit descendre les escaliers, doucement. « Oh .. Désolé d'être rentré comme ça .. la porte était ouverte et donc .. ». Merde. Il était en train de passer pour rien là. Il disait que de la merde et c'est pour cela qu'il resta silencieux, écoutant ce que son amie avait à dire.

Joey se réveilla les yeux encore humides, pour faute d’avoir pleuré pratiquement toute la nuit. Elle se sentait mal, ces derniers jours, et pour cause. C’était la première fois qu’elle se disputait avec Caleb. Bon, disputer n’est peut-être pas le mot exact. Caleb était parti sans dire un mot, vexé de ce qu’avait pu dire Joey. Et cette dernière s’en voulait. Depuis quelques temps, leur relation avait passé un autre niveau. Ce n’était plus de la simple amitié, comme sa l’avait été pendant longtemps. Il y avait une attirance, une attraction indéniable entre Caleb et Joey, même si aucun des deux ne voulait se l’avouer.
Après être passer sous la douche ou elle avait passé un bon moment, Joey enfila un long T-shirt de sport, et se posa sur un tabouret de la cuisine. Elle se servit un bol de céréale qu’elle mangea assez lentement, tout en se demandant ce qu’elle allait faire aujourd’hui, vu que c’était son jour de repos. Tout d’un coup le téléphone sonna, c’était son amie, Micah qui lui proposait de sortir cet après midi. « T’a pas envie de faire un tour, pour te changer les idées ? Sa te ferait du bien de sortir un peu. » « Pas tellement. Je me sens pas très bien, tu sais. Je préfère rester traîner chez moi aujourd’hui. Je t’appelle demain. » Micah avait raison, Joey le savait. Mais elle n’était pas tellement motivée pour sortir. Elle avait toujours été comme ça, depuis qu’elle était gamine : très, même trop sensible par rapport à tout ce qui lui arrivait avec ses amis. Pouvoir perdre Caleb était impossible pour elle. Il était beaucoup trop important pour elle, elle n’imaginait même pas sa vie sans lui. Mais lui avouer qu’elle ressentait plus que de l’amitié, sa lui faisait peur. Joey n’avait pas beaucoup eu de relation amoureuse sérieuse dans sa vie. Ses relations avec les hommes se sont toujours arrêté à de l’amitié amélioré, une complicité partagée et de nombreux moment sous la couette, mais pas plus. Les hommes ne tombait pas amoureux d’elle. Et elle avait peur, que si elle passait à la vitesse supérieure avec Caleb, elle allait le perdre, que leur relation ne redeviendrait jamais la même. Et ça, c’était impossible à imaginer pour Joey.
Après avoir fini de manger Joey mis son bol dans l’évier et alla dans la salle de bain se brosser les dents lorsqu’elle entendit quelqu’un à la porte. Elle se dépêcha de finir et marcha rapidement jusqu’à la porte d’entrée lorsqu’elle aperçu Caleb. «  Oh .. Désolé d'être rentré comme ça .. la porte était ouverte et donc .. » dit-il. Joey ne savait pas quoi répondre. Elle était toujours vêtue de son long T-shirt, qui lui arrivait juste au dessus des genoux, avait les cheveux pas coiffés et n’était pas maquillée. « Hey, Caleb … va-y, rentre … » elle l’invitait donc à aller dans le salon et ils s’assirent sur le canapé. C’était bizarre. Elle ne savait pas quoi lui dire mais sentait qu’elle devait commencé la conversation sinon ce silence pourrait durer une éternité. « écoute, je suis désolé, pour la dernière fois, j’ai vraiment été conne … » elle lui souriait. Elle ne se souvenait pas l’avoir déjà vu aussi beau qu’aujourd’hui.

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Il était très difficile de pouvoir lire les sentiments de Caleb. Il était ce genre d'homme, portant sur lui une carapace que presque personne ne pouvait percer. Avant de le connaître, ses amis pensaient qu'il était mystérieux, trop mystérieux à leur goût. Mais au fil du temps, Caleb a changé. Pour divers raisons. Alors, oui, personne ne pouvait savoir ce que ressentait réellement le jeune homme, personne sauf Joey. Elle l'avait cerner dès le premier jour, trouver les mots qu'il fallait pour qu'il se ''décoince'' un peu. C'était sûrement la seule personne qui avait réussi à le faire changer, depuis son arrivée à Bundee.
Elle le connaissait. Il la connaissait. Entre eux deux, il n'y avait aucun secret, tout était partagé et ils se disaient tout, absolument tout. De leur passé à leur présent, de leur débat amoureux ou encore de pleins d'autres choses. Mais il ne partageait pas leur futur. Ils ne se disaient pas ce qu'ils voulaient vraiment, ce qu'ils ressentaient l'un envers l'autre, si c'était plus que de l'amitié ou alors une amitié, mais alors très forte. Ils ne se demandaient pas comment leur avenir pouvait être s'ils étaient ensemble, s'ils seraient heureux ou malheureux, s'ils auraient une vraie vie de couple .. Non, ce sujet là n'existait pas, il n'avait jamais existé. Pourquoi ? Personne ne le savait. Caleb devait lui en parler. Il devait lui dire que pour lui, l'amour avait dépassé l'amitié, qu'il en avait marre de se voiler la face à croire que tout était impossible. Beaucoup de son entourage lui avait souvent dit « Bordel Caleb, tu fous quoi là ? Joey n'est pas une fille qui veut une relation sérieuse .. C'est plutôt la fille qui prend son pied avec n'importe qui .. D'ailleurs avant que tu t'engages avec elle .. Je lui mettrais 13/20 au lit. ». « Putain, ferme là Jim' ! ». Voilà, il fallait qu'il lui en parle, mais comment ? Il s'était littéralement planté un soir, alors qu'elle lui parlait des mecs avec qui elle avait couché, il était parti. Comme ça, tel un fantôme. C'était lâche, très lâche de la part d'un homme qui est très déterminé. Alors, oui, aujourd'hui il l'était, déterminé. Sur un coup de tête, il était parti en direction de chez Joey. Il en avait juste marre de cette situation et ne lui avait pas parlé depuis presque une semaine. Elle était la seule personne qu'il voulait voir, tous les jours. Finalement, elle lui manquait plus que ce qu'il aurait pu s'imaginer.
De tout façon, il était trop tard pour faire demi tour. Il était là, près de la porte d'entrée, ce demandant si elle était bien chez elle ou non. Il l'attendait. D'ailleurs, il ne fut pas surpris de la voir dans cette tenue et pas coiffée. Car même comme ça, elle était tellement belle. Le jeune homme se racla la gorge, il ne savait pas trop quoi dire et il avait toujours quelque chose à lui d'habitude. « Hey, Caleb … va-y, rentre … ». L'ambiance n'était pas vraiment au top niveau, mais c'était sûrement juste passager. Il s'installa donc sur le canapé, près d'elle et la regarda pendant un instant. Il voulait prendre la parole, mais visiblement il avait trop tardé, donc elle prit la place. « écoute, je suis désolé, pour la dernière fois, j’ai vraiment été conne … ». Elle ne pouvait pas continuer à être désolée, alors qu'elle n'avait strictement rien fait. Tout était de la faute de Caleb. Il l'imterrompit presque, avant de lui dire : «  Oh non Joey, t'as vraiment pas à t'excuser sérieux .. J'vois pas c'que t'as fais de mal en plus .. C'est de ma faute, j'ai réagit comme un débile sérieux .. Je sais même pas pourquoi j'ai réagis comme ça en fait. C'est vrai, tu fais ce que tu veux de ta vie ..J'ai rien à te dire, vraiment rien .. ». Ok il se plantait encore une fois. Il fallait bien qu'il se rattrape.

« Oh non Joey, t'as vraiment pas à t'excuser sérieux .. J'vois pas c'que t'as fais de mal en plus .. C'est de ma faute, j'ai réagit comme un débile sérieux .. Je sais même pas pourquoi j'ai réagis comme ça en fait. C'est vrai, tu fais ce que tu veux de ta vie ..J'ai rien à te dire, vraiment rien .. », venait de dire Caleb. Il avait raison, Joey ne faisait que vivre sa vie, elle ne faisait de mal à personne. Sauf à Caleb, peut-être. Elle se rendait bien compte qu’il n’aimait pas lorsqu’elle lui parlait de ses ébats, alors elle aurait du se taire, mais non, Joey continuait à lui parler de ça comme si de rien était. En réalité, elle aurait voulu qu’il l’arrête, qu’il soit jaloux et qu’il le montre, qui lui dise qu'il aimerait être la seule personne avec qui elle couche, la seule personne de qui elle parle le lendemain matin, la seule et unique personne dans ses pensées ... comme ça au moins, elle aurait été fixée sur les sentiments qui animait son ami. Car, même si elle osait lui dire qu’elle était folle de lui, qui dit que Caleb ne partirait pas en courant en ayant peur de cette déclaration ? Elle ne voulait pas le perdre de cette manière, c’était trop bête. Seulement, ce que venait de dire Caleb commençait à lui faire croire qu’elle s’était trompée sur toute la ligne. Peut-être ne ressentait-il pas la même chose, peut-être était-il simplement de mauvaise humeur ce jour là et n’avait pas envie de discuter, tout simplement. Peut-être que cet amour n’était pas partagé. « Je sais même pas pourquoi j'ai réagis comme ça en fait » avait-il dit. Cette phrase raisonnait encore et encore dans la tête de Joey. Qu’est-ce que cela signifiait vraiment ? Qu’il ne ressentait rien de plus pour elle que de la simple amitié ? Qu’il avait agit simplement comme un grand frère ne voulant pas écouter les histoires de sa sœur ? Serait-il donc possible de Joey se soit carrément trompée, qu’elle ce soit imaginée des sentiments, qu’elle est exagérée tous ces signes qu’elle pensait voir et que rien ne se passera jamais entre eux ? Son regard laissait voir sa déception à l’entente de cette phrase. « Oh … ok. » répondit-elle. « On oublie tout, alors .. » elle regretta d’avoir ajouter cette phrase au moment-même ou les mots sortaient de sa bouche. Non, elle ne voulait pas oublier, pas du tout. Elle essayait de deviner ce qu’il pensait, mais il était impossible pour Joey de déchiffrer le regard de Caleb. Il aurait été pourtant beaucoup plus facile de pouvoir deviner ses pensées, d’entendre tout haut ce qu’il n’osait pas dire.

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Il ne pouvait pas. Il ne pouvait pas lui dire qu'il était amoureux d'elle. C'était complètement fou, elle rigolerait de cette idée et lui dirais qu'elle est désolée et tout le blabla .. Il ne pouvait donc pas, il avait surtout peur. Pourtant, il était venu la voir dans le but de tout lui dire, toute la vérité. Ce qu'il ressentait pour elle et si c'était réciproque. Oui, il était là, assis sur son canapé, à se demandé s'il avait vraiment le courage de se lancer. C'était aujourd'hui qu'il devait faire un choix et pour tout vous dire. Il était encore totalement perdu. Non, il était sur de l'aimer, mais il ne savait pas s'il devait vraiment lui dire maintenant, si le moment était choisis et surtout l'endroit. Il aurait peut-être bien fait de garder les misérables fleurs qu'il avait jetées juste avant d'entrer, ça aurait peut-être fait juste un petit peu, plus romantique. Mais non, il s'y prendrait au feeling, c'était une bonne chose pour lui. « Je sais même pas pourquoi j'ai réagis comme ça en fait ». Ok. Il avait sûrement dit n'importe quoi là. Parce que si, si il en était certain du pourquoi de sa réaction. Il le savait. Alors pourquoi ne lui avait-il pas dit, là tout de suite ? Mystère. Une chose est sûr, il regrettait déjà sa phrase.
Il se frotta la tête. Il était ridicule. Il n'avait jamais été comme ça avec une fille, jamais. Mais Joey n'était pas comme toutes les autres. Elle avait ce truc en elle, chose qu'il n'arrivait pas à trouver, qui lui donnait envie de la voir chaque jours, chaque instant; même chaque seconde. Il perdait tout contrôle de lui même en étant avec elle. Il ne savait pas quoi dire, cette fille était faite pour lui et c'est tout. C'est en replongeant son regard dans le siens qu'elle lui répondit, en baissant la tête. « Oh … ok. ». Merde et re merde. Il se demandait pourquoi il était aussi débile parfois. Il sentait en elle un sentiment déçu qu'il ne pu s'empêcher lui prendre la main. « Joey .. ».Il ne pu continuer sa phrase qu'elle venait de prendre a parole. En drague, on pouvait tous l'avouer, Caleb se ramassait un gros 0 en ce moment. Enfin, il n'était pas du tout en train de la draguer, puisqu'il ne l'avait jamais fait avec elle. Mais, il avait quand même 0/20 en ce moment. Alors pas question pour lui de passer encore pour un nul. Après qu'elle ai prit la parole : « On oublie tout, alors .. ». Que voulait-elle dire par là ? Oublier tout ? Oublier ce qui était en train de se passer ? Hors de question, il ne pouvait pas. C'était impossible et même pas imaginable. Il respira un bon coup, avant de la regarder droit dans les yeux. Il ne devait pas se louper cette fois, il avait tellement peur de la perdre. « Oh non Joey. On oublie rien .. En faite, j'ai réagis comme ça l'autre jour parce que je suis jaloux. Voilà, j'aime pas t'entendre me parler de tes ébats alors que je tiens vraiment trop à toi .. Mais vraiment trop, tu vois l'genre ou pas ? J'suis tellement désolé Joey, désolé de ne pas pouvoir me contenter à être de simples amis. Alors voilà .. Maintenant, tu sais vraiment ce que j'en pense. Et avant de rigoler ou de me frapper à coup de pelle, je voudrais te dire que t'es super belle .. En pyjama. ». C'était fait, avec un peu d'humour, pour faire passer la chose plus facilement. Il redoutait le moment où elle lui répondrait. Mais il était fière de lui avoir avoué ce qu'il ressentait vraiment envers elle.